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Chillawhile, le début d'un road trip

  • Photo du rédacteur: Théoph Lemaitre
    Théoph Lemaitre
  • 6 mars 2016
  • 7 min de lecture

Nous devions rester 10 jours à Oamaru, mais de rencontres en rencontres, de copains en copains, nous y avons travaillé trois semaines !


A Chillawhile – la fameuse auberge de jeunesse – les jours s'écoulaient sans qu'on y fasse trop attention : les effectifs de woofers (c'est comme ça qu'on appelle les travailleurs comme nous !) tournaient autant que les guests de l'hôtel. Les départs, parfois difficiles, laissaient la place libre aux nouveaux arrivants, et donc aux nouvelles rencontres.


Comme nous l'avions déjà décidé auparavant avec Antoine, notre route se dirigeait vers le mont Cook, toit de la Nouvelle-Zélande, pour profiter un peu du soleil enfin revenu et marcher un peu pour découvrir un nouveau bout du pays. Nous avons donc pris cette direction, non pas à deux comme prévu, mais a huit : trois français, quatre allemandes et un belge.


C'est donc avec ce convoi de quatre vans que nous nous sommes lancés sur les routes du sud de la Nouvelle-Zélande. François avec Cantin, Neele et May, Caroline avec Lisann, ainsi que moi avec Antoine.



Première étape : Lake Pukaki.


Après une longue route ensoleillée nous arrivons de nuit dans un free campsite. Le chemin qui mène à notre emplacement est cahoteux, la poussière vole, nous sommes tous un peu fatigués et l'endroit semble assez inconfortable... Peu importe, nous garons les vans façon militaire pour former un camp parfaitement carré, toutes les portes vers le centre. On sort les chaises de camping : ça y est, le road trip commence avec tout le monde autour d'un bon bol de noodles.

Une fois le repas terminé, tout le monde au lit : on fera la vaisselle demain. Pour l'instant il est grand temps de dormir.


Le jour se lève, Antoine comme à son habitude, me grogne un bonjour depuis son réveil vaseux, il est comme moi il espère que le lieu n'est pas aussi moche que ce qu'il nous laissait penser de nuit.

Je sors du van pour faire chauffer l'eau du café, le temps d'ouvrir les yeux pour sortir la casserole je me rends compte de mon erreur de jugement : le lieu est tout simplement splendide ! Le campsite fait penser à un décor de western, une étendue deserte qui borde le lac Pukaki et sur laquelle les voyageurs s'installent librement. Le bleu de l'eau est presque irréel. La journée commence plutôt bien !


Face à un tel spectacle, difficile de résister à l'envie de se baigner...

Ouh ! C'est froid ! Ah oui c'est vrai : le lac descend des glaciers... Mais bon, au moins c'est vivifiant et de bon matin c'est probablement le meilleur des réveils.

L'endroit nous plaît beaucoup, finalement on restera une nuit de plus, le temps d'apprécier les étoiles et la voie lactée ce soir, loin de la pollution lumineuse. Un moment magique.


Le lendemain nous reprenons la route. Direction le mont Cook cette fois ! Une bonne heure de route, un paysage encore une fois magnifique, nous nous enfonçons de plus en plus dans l'une des plus belles vallées de Nouvelle-Zélande. Sur le bord de la route des touristes s'arrêtent régulièrement pour prendre des photos, nous aussi.


Nous arrivons vers midi au campsite hyper-fréquenté du Mont Cook. Il n'est pas aussi beau que le précédent, ni même aussi paisible, mais peu importe : le soleil est au rendez-vous et les voisins ont l'air plutôt sympathiques !


Si le camping est surpeuplé, il marque en revanche le point de départ de beaucoup de randonnées vers le Mont Cook et ses environs : de simple balades, ainsi que des treks plus intenses. Pour notre premiers jour nous nous sommes contentés d'une petite marche avant d'aller manger tous ensemble.

Le lendemain les filles sont reparties pour une petite marche. Avec Antoine, François et Cantin, nous avons décidé de nous lancer sur le sentier de la Muller Hut : une rando de 5 heures aller-retour, avec un dénivelé de 1000 mètres. Histoire de nous entrainer un peu avant d'attaquer un bien plus gros trek deux semaines plus tard !


La marche vers la Muller Hut commence par l'ascension de 2200 marches (vous nous pardonnerez : nous avons perdu le compte en cours de route, en revanche nous les avons bien senti dans nos cuisses !) Le secret pour pouvoir tenir sur une si instense ascension, c'est de ne pas commencer à les grimper comme on le ferai à la maison : on oublie le deux par deux, le trois par trois et surtout on proscrit le quatre par quatre !


"Théo ! Tu diras au autres que je retourne voir les filles au campsite, j'en peux plus !" Cantin vient de nous abadonner aux environs de la 600ème marche, on le retrouvera en bas.

Je retrouve Antoine et François aux alentours de la 1000ème marche, je leur annonce. Pas grave, on continue. C'est dur, ça tire sur les cuisses ! Alors c'est ça marcher ? Bon sang ! C'est à croire que j'avais oublié comment ça marche ! Les quelques marcheurs qui redescendent nous sourient et nous souhaitent bonne chance. C'est sympa de leur part, ça nous met un peu de baume au coeur pour continuer.


Enfin ! Nous y voilà : la dernière marche ! Une grande table nous attend à côté d'un point d'eau, d'autre marcheurs sont là, ils reprennent leurs forces, nous nous joingnons à eux.


La vue est particulièrement belle : on aperçoit toute la vallée, le camping, on devine même les vans et la tente !

"Bon les gars ! Ça c'était juste la première partie : maintenant la bonne nouvelle c'est qu'on a fait la moitié et qu'il n'y a plus de marche. La mauvaise c'est que ça monte encore plus. Vous en êtes ?"

Quelle question, biensûr qu'on en est ! On en est parce que justement on en a bavé et on en veut encore ! On veut être fatigués et fiers de nous en redescendant ! Alors on y va.


Cette fois-ci en effet plus de marche. Rien d'autre qu'un vaste pierrier à perte de vue. Cette fois-ci, même en partant d'un pas plus tranquille qu'au début, nous nous essoufflons vite : une pause est nécessaire tout les quatre mètres : chaque prochaine balise paraît infiniment loin, chaque effort est considérable, les pierres qui glissent sous nos chaussures nous font parfois plus reculer qu'avancer. D'ici j'aperçoit Antoine qui même s'il est à quelques dizaines de mètres devant moi, en bave tout autant, ça me rassure. Les marcheurs que l'on croisent continuent de nous souhaiter bon courage. "Good luck !", "You're almost there Mate !".


Je finis par atteindre le sommet. Enfin. C'était dur, mais ce que c'est bon d'être enfin là ! Antoine et François viennent de s'installer entre des pierres à l'abri du vent, il y a même une place pour moi. Parfait. C'est l'heure du pique-nique, on ouvre une petite bière pour fêter ça ! Les panneaux nous indiquaient 3h30 pour arriver jusqu'ici, nous en avons mis deux. C'est de bonne augure pour le Kepler Track qui nous attends dans deux semaines !


La resdescente tire sur les genoux, néanmoins en quarante-cinq minutes nous voici déjà arrivés au campement ! Après une bonne journée comme celle-ci on prend le temps de se poser vingt minutes, de s'étirer et de boire un demi litre d'eau chacun. Les filles aussi ont l'air contentes de leur journée, tout va bien.

Après concertations, il est temps de plier bagages pour nour retrouver à nouveau au campsite du Lake Pukaki, avant de repartir pour Tekapo, la ville des étoiles.




La ville de Tekapo n'a en soit rien d'extraodinaire, mais elle est réputée pour son lac, et comme étant le meilleur endroit de Nouvelle-Zélande pour admirer les étoiles. Le lieu est très touristique. Au cours de l'après-midi nous choisissons donc de nous diriger vers une autre rive afin de mieux profiter du soleil et du lac.

Nous arrivons alors sur une belle petite plage de galets, des arbres nous apportent un peu d'ombre, nous pouvons garer les vans juste à côté. On aperçoit également une petite île au milieu du lac, et si on nageait jusque là-bas ? C'est parti. Cette après-midi ça sera donc bronzette pour la plupart d'entre nous sur cette petite île.


De retour sur la rive où nous attendent Antoine, Neele et Lisann nous décidons de commencer à préparer à manger. Pour nous c'est chili con carne ce soir (avec du vrai chili de Thaïlande, attention) !

L'énorme dalle sur laquelle nous mettions nous affaires à sécher se transforme alors pour moitié en cuisine aménagée, et pour l'autre table de massage où les filles semblent exercer leur art avec passion. Une fois le repas prêt, nous le partageons devant ce magnifique paysage. Certains d'entre nous profitent même d'un petit massage en regardant le soleil se fondre peu à peu derrière le mont John.



Après une bonne nuit dans un autre campsite, nous revenons ici, pour continuer à buller au soleil. Cette fois-ci Neele et May doivent partir, elles ont trouvé un travail à Christchurch le lendemain. Leur van démarre après de brefs au revoirs, elles s'en sont allées très vite, on se sent un peu bizarre : nous ne sommes pas vraiment tristes, mais en passant de huit à six voyageurs, il nous manque quelque chose.

Le lendemain, après l'ascencion du Mount John c'est de Caroline et Lisann dont on se sépare. Ça y est, nous nous retrouvons entre mecs. Cette fois, il y a vraiment quelque chose qui cloche. Nous retournons au campsite du lac Pukaki pour une paire de jours, le temps de retrouver un équilibre entre nous.



Nous passons les quelques jours qui suivent à nous préparer pour la Kepler track, et à nous rapprocher petit à petit de Te Anau : la ville de départ du trek. Ce sera une boucle de soixante kilomètres, nous voulons l'effectuer en trois jours : un bel et excitant challenge en perspective !

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