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Kaikoura, une halte méritée
- Théoph Lemaitre
- 31 mai 2016
- 3 min de lecture
Hi Folks ! Long time no see isn't it ?
Pardonnez-moi : je vous avais laissé alors que la route pour Kaikoura était encore longue et que j'avais trouvé refuge dans l'agréable camping de Coes Ford.
De l'eau a donc coulé sous les pont depuis ce temps là puisque je suis bien arrivé à Kaikoura, mais qu'en plus j'en repars demain matin dés l'aurore sur le dos de mon fidèle destrier pour parcourir encore un bout de chemin vers le nord. Mais ne vous inquiétez pas : je vous raconte tout ça !
En repartant de Coes Ford j'ai rapidement compris que la suite de la route serait moins tranquille que son commencement : si la côte est se caractérise par sa plate monotonie c'est sans compter les montagnes qui parsèment le nord de l'île et les quelques mille mètres de dénivelé positif sur les 150kms derniers kilomètres. Je vous laisse imaginer la fierté éprouvée lorsque qu'on arrive à bout de ces "collines" en n'ayant à peine posé le pied à terre ! L'exquise sensation qui nous prend au moment de dévaler le kilomètre de dénivelé négatif qui suit, et surtout, oui surtout : la satisfaction, le bonheur d'apercevoir au loin cette banale signalisation verte et rouge limitant la vitesse à 50, et indiquant "Kaikoura". Huit lettres et autant de jours à pédaler depuis Wanaka et dévorer du kilomètre pour enfin arriver à destination ! Je m'imagine en grand cycliste franchissant la ligne d'arrivée du haut de mes 10km/h ! Le public ne répond pas présent mais peu importe c'est un vrai soulagement et un immense fierté que d'enfin avoir enfin boucler cette grande étape.
Le soleil est radieux. Avant d'aller plus loin je m'arrête sur un banc pour souffler un coup et apprécier le charme de cette mignonne petite ville : les monts et l'océan convergent dans le même paysage. La ville d'ordinaire très touristique vit ici au rythme tranquille de la basse saison émergente.
Quelques minutes plus tard me voici rendu au Lazy Shag Backpackers où Ayumi, la réceptionniste japonaise m'accueille à bras ouverts et me présente le lieu où je vais travailler et vivre pour les deux semaines qui suivent. Au programme chaque matin : 18 chambres, dortoirs, et autant de salles de bain à nettoyer en attendant l'arrivée quotidienne des KiwiBus de touristes qui séjournent ici le temps d'un jour et une nuit avant de repartir pour d'autres destinations. Si l'accueil est réellement chaleureux ici, en revanche il est difficile d'y faire des rencontres marquantes : depuis mon deuxième jour je suis le seul wwoofer et les voyageurs de passage se connaissent déjà tous : pas évident de s'intégrer à eux donc...
Bon pour être honnête une espagnole est arrivée pour me prêter main forte le matin à l'hôtel. Excellente nouvelle... Si ce n'est que lorsqu'on travaille en équipe un "bonjour", un sourire, ou juste une toute petite marque d'intérêt de temps en temps c'est important pour tout le monde. Madame Grincheuse est donc restée une petite semaine avant de repartir comme elle est arrivée : sans rien dire à personne, et les zygomatiques coincées dans le mauvais sens (drôle de morphologie...).
Encore une fois me voici livré à moi même face à la tâche matinale. Mais ça n'est pas plus mal : mieux vaut être seul que mal accompagné ! Non mais oh !
En dehors d'un tour de la péninsule en vélo et de quelques petites sorties, notamment pour aller voir une colonie de bébés otaries dans un endroit paradisiaque, mon séjour à Kaikoura est resté très calme : sous le mot d'ordre du repos après cette route mouvementée pour arriver jusqu'ici, et avant fréquenter à nouveau le vacarme de la grande route qui me mènera à Nelson.
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