Nelson, la fin d'une étape.

Enfin, j'y suis arrivé !

Neuf cent trois kilomètres séparent Wanaka de Nelson (enfin techniquement si on prend la route la plus directe c'est beaucoup moins. Cependant si je n'étais as repassé par Oamaru, puis Lincoln, Cheviot... Je me serais passé de rencontres et de paysages bien sympathiques...)

Bref, si l'on m'avait dit avant que je parte que ce serait aussi le chemin que j'emprunterai à la force de mes jambes, je pense que j'aurais doucement gloussé (histoire de camoufler une belle grimace intérieure !)

Mais m'y voici : après un peu plus de dix jours à rouler non-stop de 7 heure du matin jusqu'à ce que la journée s'achève, je vois enfin se dessiner Nelson : encore quelques tours de roues le long de la baie et je pourrai enfin passer mon dernier panneau d'agglomération en héros ! (Oui, tout est dans la tête, et ces fantasmes, quand on s'attaque aux deux montées de ce dernier jour dés 7h30, ça permet au moral de nous tirer jusqu'aux sommets moins difficilement ! Pareil pour les nuits en tente à des températures négatives.)

Nous y voici donc : après un repas bien mérité, je me met au boulot. Quelques mails et coups de fil suffisent à me faire comprendre qu'aucune auberge de jeunesse n'a de place pour moi en tant que wwoofer pour payer mes nuits. Je me rabat donc sur l'opportunité la moins chère qui se présente : Otto's Backpackers offre des nuits à 13$ en tente dans le jardin de l'auberge. Allez, c'est le meilleur compromis que je puisse faire pour économiser en attendant de trouver un travail dans la ville du soleil.

Nelson bay

Nelson bay

Nelson bay

L'endroit est convivial et chaleureux au demeurant, mais au fil des jours j'ai de plus en plus envie de changer d'air : quelque chose ne va pas mais difficile de savoir pourquoi. Peut-être est-ce la fatigue, ou bien les journée passées à écumer les restaurants et magasins de la ville en n'essuyant que des refus. Dans tout les cas c'est une sensation qui se ressent avec les autres : avec certains qui travaillent à Nelson et résident dans ce lieu depuis déjà plusieurs mois le courant ne passe pas... Entre ces relations tendues et la télé de ma salle commune allumée en permanence depuis le début de l'euro (oui, ici aussi...).

Donc sans aller jusqu'à parler d'un climat hostile, l'ambiance est plutôt lourde et elle est la raison pour laquelle j'ai (encore) complètement changé mes plans : me voici à l'aéroport d'Auckland. Pas de panique, je ne rentre pas encore (il en faudrait plus que ça non mais oh !) mais je me dirige vers Paihia au nord de l'île du Nord ! J'y rejoins Yannick, un camarade normand que j'ai rencontré à Nelson, j'espère y trouver du boulot, on verra ce que l'avenir me réserve : Serveur ? Cueilleur de kiwis ? Voyageur éternellement en quête de travail ? La suite au prochain article !

A bientôt !