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Blackwaters : very better !
- Théoph Lemaitre
- 2 avr. 2017
- 3 min de lecture
Enfin ! Descendant du bus me voici à nouveau plongé dans le vacarme et la chaleur ambiante ! Sur le coup de midi le soleil d'Alleppey (ou Alappuzha pour les intimes) est écrasant. Si mes calculs sont bons ma guesthouse est à 3 kilomètres de là... un peu de crème solaire et je suis parti : un peu de marche avant de manger un bout ne me fera pas de mal. Au bout de quelques minutes à longer l'asphalte bouillant un tuktuk s'arrête, me demande où je vais et, satisfait de ma réponse, me propose de me mener au Lemon Dew, ma destination, pour la modique somme de 200Rs... Décidé à marcher, je lui réponds évidemment par la négative. Me voyant m'éloigner il me rattrape et insiste, faisant baisser progressivement le prix. Le manège dure pendant deux ou trois minutes au terme desquelles son prix tombe à 60Rs ce qui est loin d'être une mauvaise affaire... Allez, pourquoi pas !
J'arrive alors dans un petit paradis isolé de la ville juste au bord des blacktwaters : les canaux qui courent sur la côte kéralaise et qui font l'attraction principale de la ville d'Alleppey. A l'étage de la guesthouse, le dortoir est en plein air et offre une superbe vue sur le canal : Au petit matin un magnifique disque rouge éclaire la pièce entière et me laisse émerger dans une rare douceur.
Très vite je comprends que le stop fonctionne très bien dans cette partie de l'Inde et je me rends en ville de cette manière. Après avoir avalé mes quelques dosas pour le petit déj je me lance dans l'exploration de la ville. Le choix des embarcations pour explorer les canaux est aussi varié que les prix ! Finalement je décide de monter dans une petite gondole et je laisse mon insolite capitaine me guider sur les blackwaters. Pas de moteur, juste le cliquetis de l'eau à chaque coup de rame, et le tumulte de la côte qui s'éloigne peu à peu pour laisser place au calme du canal.
De temps à autres mon cap'tain m'interpelle dans un anglais approximatif mais plein de bonne volonté : "Hello ! There ! Eagles ! Take picture ! Take picture : very better !". En effet, des aigles tournoient au dessus de nous, c'est beau, impressionnant même. Mais comme pour la plupart de ses propositions de photos, mon objectif est trop court pour les capter correctement. Cependant, mon cap'tain insiste : la situation est vraiment "Very better"... Je fais semblant de prendre la photo, ça semble lui faire plaisir... Tant mieux.
Je repasse une dernière fois dans les rues parfumée d'Alappuzha, l'odeur des épices me met déjà l'eau à la bouche. Je m'arrête dans une boutique afin de prendre quelques fruits pour la route. Encore un trajet en bus, et cette fois jusqu'à Varkala, c'est parti !
4 heures plus tard me voici arrivé sur une vaste plage, au loin une falaise la surplombe, c'est là-bas que je me rends. Varkala semble être un lieu particulièrement touristique : les boutiques de souvenirs sont omniprésentes sur la promenade long de la falaise, de même pour les hôtels et les guesthouses. Mais la haute saison semble toucher à sa fin et l'ambiance est à la décompression plutôt qu'à l'hystérie estivale.
En me baladant dans les rues je m'arrête parfois pour admirer les devantures colorées des boutiques et discuter un peu avec les vendeurs. Certains d'entre eux m'invitent à m'assoir avec eux pour discuter un peu, de leur saison, de mon voyage, de leurs envies d'aventures...
En descendant un peu plus le long de cette rue je me retrouve à nouveau sur la plage... Juste à côté d'un terrain de beach volley. C'est la fin de journée, le soleil s'est adoucit et descend lentement vers l'horizon. J'observe les joueurs s'échauffer jusqu'à ce que l'un d'entre eux croise mon regard et m'invite à me joindre à eux. Comment refuser l'offre ?! Je suis comme un gosse à noël !
Après quelques balles d'échauffement les choses sérieuses commencent, je suis un peu perdu sur le terrain, les placements et les rotations sont assez anarchiques mais bon tant pis, j'apprends rapidement mon rôle et j'y prends du plaisir de toute façon !
C'est la nuit qui vient porter le coup de sifflet final au jeu. Si je n'avais pas reservé mon train pour Madurai demain je n'aurais pas hésité à revenir jouer avec eux.
Dommage, mais l'appel de la route se fait sentir !
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