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Golden Triangle & beautiful surprises !
- Théoph Lemaitre
- 27 mai 2017
- 5 min de lecture
J'emprunte une dernière fois les routes sri lankaises en tant que voyageur solo. Aujourd'hui : direction le centre de l'île et le triangle d'or où s'élevent les temples et monuments qui font la richesse culturelle du pays.

Il est 14h30 et j'arrive enfin à Dambulla, affamé. Le temps d'une nuit je récupère de ma journée de route et de mon réveil anticipé.
La ville en soit n'est pas si jolie : on n'y trouve qu'une suite de bâtiments plus moches les uns que les autres et sans grand intérêt... En revanche ce matin je pousse un peu plus loin vers le sud pour enfin atteindre le "Dambulla Cave Temple" : un beau temple troglodyte perché sur le sommet d'une colline. Il surplombe la ville et s'élève au dessus d'un impressionnant Buddha d'or d'une vingtaine de mètres de haut offert par les pays voisins.
Une fois arrivé en haut des marches de bon matin, j'ai l'excellente surprise de constater que je suis le premier sur les lieux et que les grottes si fréquentées d'ordinaire ne s'offrent pour l'instant qu'à moi, parfait ! A l'intérieur des batisses forgées dans la roche, de nombreuses statues de Buddha sont alignées sous les fresques colorées qui ornent les murs et plafonds.
J'entre doucement dans la salle numéro 2 : l'endroit est immense ! Certaines statues de buddha couchés doivent mesurer plus d'une dizaine de mètres. Dans une cage au centre de la pièce, une grosse marmite reçoit l'eau qui s'écoule d'une fissure au plafond depuis des siècles : la légende voudrait que Buddha ait utilisé cette eau de son vivant. Impossible évidemment de donner raison à cette histoire, mais étant seul en ce lieu je décide de m'en approcher. Et ce n'est peut-être que dans ma tête, mais c'est comme une étrange énergie qui semble émaner du réceptacle que je continue de fixer pendant de longues secondes...
Un brouhaha prend peu à peu de l'ampleur. Un grand groupe de touristes approche et me sort de ma torpeur. Je retourne alors à l'extérieur. La cour du temple, si calme à mon arrivée est maintenant remplie de monde... Je décide alors de retourner à l'extérieur du temple pour profiter de l'impressionnant paysage à l'écart de la foule.

Plus tard dans la matinée, je décide de me rendre encore un peu plus au sud : après une petite heure de bus je descends à Nalanda : un tout petit village m'accueille. D'ici, un chemin mène à Nalanda Gedige : les ruines d'un très ancien temple en brique y sont preservées un kilomètre à l'écart du village. Particulièrement modestes, les ruines ont des allures d'un temple d'Angkor miniature. Le soleil est déjà haut et je suis parfaitement seul sur le lieu, ce qui me permet de l'apprécier pleinement, et même de m'allonger quelques minutes sur un carré d'herbe dans un coin du site.
Après cette belle journée bien remplie, je récupère enfin mes affaires et saute dans un bus en direction d'Harabana, un peu plus au nord : la ville est à la parfaite jonction entre tous les lieux historiques importants de la région : Sigirîya et le rocher au Lion, Mihintale, Polonnaruwa, Anuradhapura... C'est vers Mihintale que je décide de me rendre en premier : cette cité m'attire car c'est un lieu de culte historique toujours en fonction et visitable à un prix abordable ! Encore des marches : un bon millier avant d'arriver au sommet de la cité ! En chemin, quelques paliers offrent à voir de belles pagodes et stèles richement sculptées.

En atteignant le sommet, j'assiste à un reposant spectacle : un groupe de moines bouddhistes cambodgiens prie et chante à l'unisson : les femmes en blanc à l'arrière, les hommes en orange à l'avant.
Le lendemain, après y avoir longuement réfléchi, je me dirige finalement vers Sigirîya. Il s'agit probablement de l'endroit le plus prisé par les touristes au Sri Lanka : vous avez très probablement vu ou entendu parlé de cette forteresse bâtie au sommet d'un immense rocher sorti des entrailles de la terre ! Le seul "hic" ? Le prix : 4500 Roupies ! Cependant, une rapide recherche me permet de comprendre qu'il est possible de se rendre au sommet d'un second rocher : Le Pidurangala Rock s'élève juste en face de Sigirîya... Mon choix est fait : en route pour Pidurangala !
L'ascension commence en douceur sur un sentier de pierres avant de se corser fortement à quelques dizaines de mètres du sommet où des compétences en escalade n'auraient pas été négligeables ! Mais après quelques acrobaties me voici enfin au sommet, encore une fois presque seul ! L'endroit est beau et offre une vision à 360° des alentours ensoleillés et une vue imprenable sur le fameux Rocher au Lion à quelques centaines de mètres de là ! En revenant de Sigirîya, pour retourner à ma guesthouse à Habarana, j'ai le malheur de prendre le bus dans le mauvais sens et je me retrouve à Polonnaruwa : il fait nuit et le dernier bus direct pour rentrer est passé depuis un moment... En demandant aux locaux, après deverses réponses différentes, voire saugrenues, je fini par comprendre que le meilleur moyen pour moi de parvenir à mes fins est de reprendre un bus pour rejoindre l'un des axes principaux de la région pour - peut-être - trouver une correspondance...
C'est parti : j'essaye ça ! Mais mon nouveau bus ne part malheureusement que dans une heure. Peu avant le départ, un grand bonhomme vient s'assoir à côté de moi. On commence à causer et rire un peu : il va dans un village juste après Habarana, et comme moi, il ne sait pas s'il parviendra à s'y rendre. Dans mon malheur j'ai au moins trouvé un compagnon d'infortune et quel compagnon ! Quelques minutes plus tard il m'apprend qu'il est entraineur de l'équipe Sri Lankaise de Volley-ball ! Quel pourcentage de chance y avait-il pour que je tombe sur ce type ? Et promis, ce n'est même pas moi qui ai lancé cette conversation !
Bref, après avoir un peu discuté tous les deux et enfin obtenu notre correspondance (au prix de pas mal de doutes et surtout d'un bus surpeuplé dans lequel tenir debout s'est avéré être une véritable épreuve de force) je suis enfin arrivé à bon port pour passer une bonne nuit de sommeil et prendre un peu de repos ! J'ai ainsi enchaîné les temples et les ruines de la région pendant encore quelques jours : certains valaient vraiment le détour, d'autre me laissaient simplement une impression de déjà-vu, mais malgré les escaliers et les collines à gravir c'est souvent dans une atmosphère reposante que j'y passai un peu de temps et repris des forces avant de m'envoler à nouveau, plein d'adrénaline vers le nord de l'Inde...


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