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Du tumulte de Kolkata, au paisible Sikkim

  • Photo du rédacteur: Théoph Lemaitre
    Théoph Lemaitre
  • 31 mai 2017
  • 4 min de lecture

Débarqué à Chennai le temps d'une nuit, je me dirige cette fois vers l'aéroport domestique de la ville : direction Kolkata (Calcutta), au nord est ! Il fait beau et chaud dans la ville de Mère Theresa. C'est un bel endroit, très bruyant, touristique et miséreux : la rupture entre riches et pauvres est probablement plus flagrante que dans tous les lieux où je me suis rendu jusqu'ici ! Au détour d'une grande rue, une femme est allongée par terre, les yeux clos. Est-ce qu'elle dort ? Son enfant, nu, s'agrippe à elle comme si de rien n'était... Je passe à peine à deux mètres de cette scène. Je ne réalise pas la situation et, pris dans le rythme de la marche et dans mon incompréhension, je continue ma route éberlué. Malgré ce genre de décourvertes Calcutta est belle et colorée ! Son quotidien se rythme à la mélodie des klaxons tonitruands et des arrangues des vendeurs de massala chaï.

Au milieu du quartier musulman, sur le toit, au troisième étage de ma vétuste guesthouse j'ai le plaisir de passer quelques soirées dans une compagnie internationale ! Les gens vont et viennent, ils prennent part à de longues conversations animées dans un anglais multiculturel et approximatif... Les adresses s'échangent, les noms aussi : c'est promis : certains d'entres nous se retrouveront au Népal, peut-être, pour de chouettes aventures ensemble. Inchallah... Là, il faut que vous imaginiez un grand fracas de tonnerre ! Un séisme ! Un fléau foudroyant ! Je me réveille en plein milieu de la nuit avec une seule idée en tête : foncer vers les toilettes !

Et voilà, après tout ce temps à voyager et à faire le malin, à force de boire de l'eau sans trop faire attention à sa provenance, le karma m'a enfin rattrapé et m'a refilé une bonne grosse tourista...

Je vous passe les détails des jours qui ont suivi mais pour faire court, les odeurs et les scènes des rues de Calcutta m'ont paru bien plus difficiles à supporter après ça... Aussi j'écourtais le temps passé à visiter la ville (quoiqu'une petite visite des jardins du Victoria Memorial s'est avérée assez agréable...) pour rester généralement le plus près possible de mes toilettes turcs et de mon seau d'eau préféré. Ô joie.

- "Chaque européen qui vient en Inde apprend à avoir de la patience s'il n'en a pas, et la perd s'il en a" - A la veille de partir de la ville pour me rendre vers Darjeeling je décide de me rendre au bureau ferroviaire afin d'acheter mon ticket de train. Là bas c'est une véritable foule qui patiente, un formulaire dans chaque main, pour obtenir un ticket ! Je comprends vite que l'attente moyenne est de 3 heures : du remplissage de formulaire jusqu'à l'obtention du précieux billet (sous réserve de disponibilité, évidemment). C'est donc pour toutes ces raisons qu'à Kolkata, le petit dicton ci -dessus (dont l'auteur est un illustre inconnu...) s'est avéré le plus évident pour moi ! Une fois débarqué du train à Siliguri, avec Chris dont j'ai fait la rencontre avant de m'endormir, il nous faut trouver une jeep qui nous emmènera à Darjeeling. Les températures ici ont déjà baissé un peu et des monts se dessinent : les routes sont donc de moins en moins pratiquables pour les bus et encore moins pour les trains !

C'est donc après quelques 14 heures de train et 4 heures en voiture que nous arrivons enfin sous une pluie torrentielle dans la ville du thé !

Etant toujours un peu malade je passe une première nuit blanche et, bien avant l'aube je décide de me rendre sur le toit-terrasse afin d'y prendre quelques clichés de nuit et profiter du lever de soleil sur l'horizon urbain désormais dégagé.


Darjeeling est une ville relativement petite et construite tout en hauteur : les bâtiments semblent imbriqués les uns sur les autres le long de la colline tels des briques de Lego. L'endroit fourmille : les gens travaillent partout dans la rue, portent de lourdes charges sur leur dos qu'ils charrient grâce à un bandeau à la force de leur front. Au milieu d'une montée je croise une petite vieille porter sa télé jusqu'en haut de la route...

Après avoir passé un peu de bon temps dans la pluvieuse mais jolie Darjeeling il est enfin temps de monter vers le Sikkim ! Direction Gangtok avec Chris, ainsi que Rob et Cath, deux autres comparses d'Outre-Manche : 8 heures de jeep, et enfin nous voici à Yuksom au milieu des montagnes, enfin perdus dans le calme de cette région !


Yuksom est un petit paradis : il y a relativement peu de choses à y faire mais l'ambiance est belle et calme : des trekkeurs reviennent au compte-goutte de leurs périples, d'autre commencent leurs aventures, et les locaux sont heureux de nous accueillir (et particulièrement au Gupta Restaurant où nous avons passé beaucoup de temps et rencontré de chouettes personnes !) Un magnifique lac sacré borde le village d'un côté, tandis que de l'autre divergent quelques sentiers : le début de plusieurs treks et randonnées.


Je me lance donc au petit matin sur le chemin de Tashiding : sur ma route j'ai donc l'occasion de découvrir le plus vieux monastère de Sikkim (Bâti en 1701 si ma mémoire est bonne !) et de me perdre sur les hauteurs qui surplombent Yuksom. J'y reste un bon moment, le temps de voir monter un épais brouillard partout autour de mon promontoire, c'est beau !


Surnommé "The office", Gupta s'est avéré être notre quartier général au sein du petit village pendant 3 jours. (Et c'est un restaurant que je vous conseille plus que fortement si vous avez l'excellente idée de passer un jour dans le Sikkim de l'ouest !). Aussi j'y ai passé pal mal de bon temps avec Joe, un copain irlandais (outre le teint de la barbe, le courant est tout de suite passé quand il s'est agit de parler de photographie et de s'échanger des conseils et des références). Je vous conseille d'ailleurs de cliquer ici pour aller voir son site : il vaut le détour !


J'y ai également rencontré Sam, un ostie d'québecois un peu fou mais sympathique avec qui je planifie enfin mon départ pour Kakarvitta d'où le bus nous mènera au Népal ! YES, enfin !


Allez, vingt-et-une heures de bus ! On peut le faire, Kathmandu se rapproche à grands pas !

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